Bibérophilie - Saison 2 - 07 - Lundi 02 janvier 2006

1 - Les premiers biberons en verre 1820-1850

2 - Nouvelles du site

3 - L'insolite du mois

4 - Résultats des ventes du mois

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Très Bonne Année à toutes et tous !

Les biberons d'Anne

Les biberons d'Éric

The American Collectors of Infant Feeders (USA)

The history of the feeding bottle (UK)

Medizinhistorisches Museum (Lux)

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corps oblong en verre soufflé avec bec soudé au corps principal par l'intermédiaire d'une collerette rapportée à chaud lors de la fabrication et trou de remplissage.  

Les références 799 et 800 du catalogue des verreries SARS illustrent la seule évolution notable de ce spécimen : le passage à la limande bout rond. Ce changement permettra d’y adapter une tétine, les bec longs et plats étant recouvert du drapeau.  

Le succès de ce biberon plat peut s’expliquer par la praticité du remplissage et la possibilité de le poser sans craindre de le renverser. Le trou peut aussi servir de régulation manuelle du débit lorsqu’il n’est pas bouché par un liège. En dehors de l’indication fournie par le bec, il est difficile de dater une limande avec précision. Il est néanmoins probable que la plupart des modèles conservés datent de la deuxième partie du 19^ème tant ils sont fragiles.

La grande encyclopédie du 19^ème siècle nous fait un assez bon résumé de ces premiers biberons en énumérant leurs caractéristiques dont la complexité est souvent remarquable :

Le biberon de Madame Breton est un flacon de cristal percé d’un trou à air, sur le ventre même, pour l'entrée de l'air ; le col est fermé d'un bouchon de cristal rodé, conformé en mamelon, et que coiffe un bout de sein dit tétine ou pis de vache préparé. Ce biberon offre évidemment toutes les conditions de propreté désirables.

 Le biberon Darbo, qui a jouit autrefois d’une grande réputation, est plus compliqué. Le bout de sein est en buis, ivoire ou liège, et adapté à un bouchon en buis ou ivoire. A l'intérieur, existe une tige d'ivoire contournée d'une rainure spirale pur laquelle arrive le lait ; une sorte de clef, appelée broche, s'introduit dans la tige et  suivant sa position règle l'écoulement du liquide.

Le biberon Charrière porte un bout de sein en ivoire ramolli par l'acide chlorhydrique, qui, à la condition d'être maintenu dans l’eau tiède lorsqu'on ne s'en sert pas, conserve la plus grande propreté unie à la flexibilité des mamelons naturels.

Le biberon Thiers est muni d'un tube coudé et flexible qui par une extrémité, descend dans le fond de la carafe, et, par l'autre, porte un mamelon en ivoire coiffé de liège ; une broche traverse le trou d'air du bouchon et peut régler l'écoulement du lait.

Les biberons parisiens, les biberons du commerce, le biberon Thévenot réunissent la propreté et la solidité : le récipient est une carafe en verre épais ; le lait s'écoule par un tube droit ou courbe, qui plonge plus ou moins dans le liquide, et dont l'extrémité baignée peut être garnie d'une mousseline légère pour empêcher l'introduction des caillots de lait qui pourraient obstruer l'orifice de succion ; le bouchon est traversé d'une cannelure pour l'introduction de l'air ; enfin, le bout est en ivoire ou en buis. Ce mamelon peu flexible ne reproduit qu'imparfaitement le mamelon naturel ; mais, lorsque l'enfant atteint quelques mois, la présence de cet ajutage d'ivoire entre ses gencives facilite la sortie des dents, à la façon des hochets employés dans le même but.  

On a déjà, dans ces biberons, certains principes des futurs longs tuyaux, notamment le tube qui plonge dans le flacon. Pourtant ces modèles anciens ne présentaient pas encore le fameux tuyau de caoutchouc qui fera le succès de Robert et des autres pendant de longues années.  

réalisation signée Petr Loskutov

278 euros